Les Prébendes Paroles : Christophe Meunier / Musique : Christophe Meunier / Arrangement : Xerock Lui : J'ai pris ce midi la ligne 7 Au bout de six stations, je m'arrête Je descends Parc des Prébendes Je n'aurai que quelques minutes à l'attendre Près du kiosque à musique se dessine L'ombre de sa silhouette fine Elle s'assoit près des lauriers roses Sur le banc vert, elle se repose.
Elle : Á la demie, je ferme le magasin Je mangerai dans le parc voisin Aux détours des allées des Prébendes Je sais que je n'aurai pas à l'attendre Près du kiosque à musique je devine Sa gabardine et son écharpe marine Il est là près des liquidambars Sur le banc vert, il n'est jamais en retard.
Lui : Assise tous les jours sur ce banc Elle regarde passer les gens Moi je n'assois tous les jours en face d'elle Cela fait bientôt une semaine Elle n'a sans doute pas remarqué Que bien des fois, je la contemplais C'est normal, c'est banal après tout Elle est belle et je ne suis rien du tout.
Elle : Assise tous les jours sur ce banc Je regarde passer les gens Tiens voilà encore ce monsieur Qui rougit quand se rencontrent nos yeux Comment ne pas le remarquer Bien des fois je l'ai contemplé Original et fidèle chaque jour Il est doux et je ne fais rien pour.
Lui : Si seulement j'avais du cran Un rien qui me donne de l'élan Je lui dirai que sa main dans ses cheveux Que ses cils me rendent heureux De son col Claudine, son cou de cygne Se plie sur d'interminables lignes D'Audiberti, de Sagan ou de Delerm Je l'avoue à ce moment là je l'aime
Elle : Si seulement il avait du cran Un rien qui lui donne de l'élan Il me réchaufferait le cœur et les mains Et me laisserait son épaule pour un câlin Quand il dresse son nez vers les ramages Qu'il ferme les yeux et sourit aux nuages Quand il s'assoupit sur le banc Je l'avoue je l'aime, c'est dément
Refrain
Elle : Voilà, il est l'heure de rentrer Je le ferai sans me presser Lui : Je la regarderai s'en aller Et disparaître derrière la haie
Eux : Chacun de nous de son côté Nous aurons des heures à décompter Le week-end passera et c'est long Dès lundi nous nous retrouverons. |